-Scénographie-
De Peter Handke
Mise en scène Sébastien Kheroufi
Créé en 2024 – TQI







TEXTE : Peter Handke
TRADUCTION de l’allemand : Georges-Arthur Goldschmidt – éditions Gallimard
MISE EN SCENE : Sébastien Kheroufi
AVEC : Amine Adjina, Anne Alvaro, Casey, Hayet Darwich, Ulysse Dutilloy-Liégeois, Benjamin Grangier, Reda Kateb, Gwenaëlle Martin et en alternance Dounia Boukersi et Bilaly Dicko
COLLABORATION A LA DRAMATURGIE : Félix Dutilloy-Liégeois
SCENOGRAPHIE : Zoé Pautet
COSTUMES : Cloé Robin
CREATION LUMIERE : Enzo Cescatti
COORDINATION TECHNIQUE : Laure Marion
Avec la collaboration artistique de Laurent Sauvage
Avec le soutien et la bienveillance de l’auteur Peter Handke.
Avec la participation exceptionnelle des habitants et habitantes d’Ivry-sur-Seine.
PRODUCTION : Compagnie La Tendre Lenteur, Théâtre des Quartiers d’Ivry – CDN du Val-de-Marne dans le cadre de son association avec Sébastien Kheroufi. La compagnie La Tendre Lenteur est accompagnée par le bureau Tapioca
COPRODUCTION : Centre Pompidou, Théâtre de Corbeil-Essonnes – Grand Paris Sud, Espace culturel Robert Doisneau.
CONSTRUCTION DECOR : Ateliers du Théâtre Gérard Philipe – CDN de Saint-Denis
La pièce Par les villages (1981), du dramaturge autrichien Peter Handke évoque le retour d’un écrivain dans son village natal. Des retrouvailles douloureuses qui s’accompagnent d’une disparition : celle du monde rural qu’il connaissait, peu à peu effacé derrière le dessein et la promesse d’une ville moderne, que prophétisent de nouveaux chantiers industriels. Dans ce contexte crépusculaire, où un univers décline au profit d’un autre, s’élèvent les voix des « offensés et humiliés » qui autrefois se taisaient. Ces mots de Peter Handke, Sébastien Kheroufi les fait siens : « Fallait-il nécessairement fuir, pour réussir ? Ai-je trahi les miens ? Comment faire retour ? » Ainsi transpose-t-il le village des années 1960 de l’auteur autrichien à la banlieue des années 1990 où il a grandi.
Sur la trame initiale de Par les villages, Sébastien Kheroufi projette, en filigrane, un autre portrait, celui des grands ensembles des banlieues des années 1990 : zones agricoles, utopies urbanistiques de l’après-guerre, puis espaces confinés et isolés, relégués à la commisération des pouvoirs publics. Un précautionneux travail de contextualisation mené sous le regard complice de Peter Handke lui-même – qui ne cède pas au désir d’actualisation, mais plutôt à celui de faire montre du même processus de « mis au banc » et de « marginalisation » qu’ont connu les habitants des « périphéries ».
-Centre Pompidou-